Coupe de France Enduro 2000



Une fois n'est pas coutume, la coupe de France d'Enduro, sous sa nouvelle robe : "coupe de france des régions d'enduro", avait lieu, non pas dans le centre ou dans le sud, mais à Chablis, en Bourgogne. Cela se passait le 05 mars 2000. Voici le fil des événements.

Toute le semaine avant, et plus particulièrement le vendredi précédent l'épreuve, la région a été noyée sous un déluge d'eau. A tel point, que l'organisation a d'entrée de jeu réaménagé certains gués et supprimé la majeure partie des difficultés.

Sur ce, arrive la journée de samedi. La météo a décidé d'épargner la région et l'épreuve. Le soleil est là, et bien là. Les pilotes sont au rendez-vous (360 inscrits).

Malgré la clémence apparente du temps, le parcours est maintenu dans une version "soft". Les spéciales (2 banderolées et une ligne) sont magnifiques, et pour une fois les pilotes ne se plaignent pas de la spéciale en ligne. Les 2 banderolées ont été tracées à flan de collines et sont très "visuelles", la ligne, quant à elle est en sous bois en emprunte un sentier, pas trop large et peu rapide.

Le parcours est une boucle de 85km a parcourir 3 fois. On y recense 2 CH et une dizaine de CP. Les temps de parcours sont de 65 minutes pour se rendre au CH1 et 70 minutes pour aller au CH2.

Dimanche matin, 8h00. Il a gelé et la température est encore de -4°C au moment des premiers départs. Le soleil est à nouveau présent. Il y a 313 pilotes au départ de cette coupe de France. 15 Ligues sont présentes avec une ou deux équipes.

Premier CH, 65 minutes de temps impartis et déjà les premières surprises. Les temps sont visiblement très serrés, et les pénalités tombent en rafale. C'est le régime de la douche écossaise pour de nombreux teams, même chez les équipes officielles ; Eric BERNARD pointe dans sa minute, Marc GERMAIN prend 1 minute et David VERNIER en engrange 2. Le team KTM 1, vient de prendre une claque. Le team KTM 2 est déja handicapé par la perte de Marc Olivier JORIOT qui n'a pas fait le déplacement. Chez HVA, cela ne se passe pas mieux, Raphaël ANDRE a fusillé son allumage, terminé pour lui. L'équipe d'enduro de l'armée de terre est logée à la même "mauvaise" enseigne ; Aurélien VERDET a cramé le moteur de son HVA.

L'organisation joue alors la bonne carte et décide de raccourcir le CH1 pour le 2e tour, en conservant le temps imparti. Le CH2 est heureusement mieux taillé et les pilotes sont "relativement" à l'heure. Tous les pilotes sont d'accord au moins sur un point, il n'y a pas de difficulté particulière, mais le terrain est usant.

Dès le début du deuxième tour, la tête de la course se retrouve au milieu des attardés du premier tour. Il semble alors très clair qu'il y aura peu d'élus à la fin de la journée. Le second tour se passe sans surprise majeure, mais avec tout de même son lot de mise hors course, les pilotes ayant plus de 30 minutes de retard à la fin du 2e tour n'étant pas autorisés à repartir pour le 3e.

A ce moment là de la course, très peu d'équipes sont encore à 0. L'une d'entre elles est l'équipe N°1 de l'Ile de France. Une surveillance légère s'opère sur les équipes encore en lice pour le titre. Le 3e tour sera fatal à la presque totalité de ces équipes. Celle de Laurent BOUFFIOUX, Jean NERVA et Jean Michel PAQUIENT doit battre en retraite suite à un pépin mécanique sur la VOR de Laurent. Du côté de l'équipe de Richard SAINCT, Samuel VINET et Olivier FRANCOIS, même son cloche, ils prennent respectivement 1, 2 et 3 minutes dans ce dernier tour, exit le team Husaberg.

Du coup, la seule équipe à terminer à 0 est celle de l'Ile de France. Elle est composée de Bruno WAUTERS, Cyril DESPRES et Luc VILLERMIN. Elle remporte de fait le classement des ligues, mais surtout le classement général, devant toutes les équipes officielles. Evénement qui ne s'était pas produit depuis de nombreuses années.

Pour la petite histoire il faut noter que 106 des 313 pilotes au départ ont rallié l'arrivée. Sur ces 106 rescapés, 18 ont été mis hors course pour avoir pris plus de 30 minutes de pénalité. A noter également la présence, au sein du team HVA d'un pilote féminin, Ludivine PUY, dont c'était le premier enduro. Elle a bouclé 2 des trois tours mais n'a pas été autorisé a repartir dans le 3e, car elle avait alors plus de 30 minutes de retard. Elle est pilote officiel HVA et devrait donc rouler le championnat de France 2000. A suivre.





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