Coupe de France Endurance TT 1999



Cette année la coupe de France d'Endurance TT était organisée, les 9 et 10 octobre, par le moto club du Haut Cantal. L'épreuve se déroulait dans une immense propriété privée dans le village de Neuvéglise (15). Le club étant constitué pour une bonne part d'enduristes, dont un certain Vincent TEULIERE (pilote national A), le parcours était très typé enduro. Le circuit serpentait sérieusement sur une dizaine de kilomètres, que les meilleurs "roulaient" en 11' (en début de course). Rien d'artificiel au programme, juste une toute petite table de rien du tout était au programme. Les équipages ont pu en découdre sur des chemins assez étroit, avec un dénivelé de plus de 300 mètres. La partie basse du circuit longeait une retenue d'eau, tandis que la partie haute escaladait les collines environnates.

Le seul point noir de l'épreuve est à mettre au compte du nombre d'engagés. 48 équipages seulement dont 19 en promotion. L'ensemble représentant 5 des 22 ligues françaises. Les ligues en question étaient : le Poitou-Charentes, le Languedoc Roussillon, l'Auvergne, le Limousin et le Centre. Pas de pilotes inters enduro, un seul pilote national connu (F. DELELIGNE) et le tandem vainqueur de l'année précédente ; HERPIN-AIGUEDIEU.

Le dimanche matin, chaque pilote de chaque équipage a été autorisé à faire un seul tour de reconnaissance. A midi précise, sous un soleil radieu, le départ a été donné à la petite meute. D'entrée de jeu l'équipage N°1 composé de JM. BERGER et J. PERRIN (les leaders du championnat d'Auvergne) ont annoncé la couleur, suivis de très près l'équipage N°10. Au milieu du peloton, on retrouvait les deux seuls teams engagés en 4T.

Le trou semblait se creuser jusqu'à ce que l'équipage N°1 ne soit réduit à l'abandon et le 10, parti peut être un poil trop vite ne soit obligé de rendre la main. On a assisté à un chassé croisé en tête jusqu'à la mi course entre les équipages N° 12, N°1, N°53, et N°52. Comme je l'ai déja dit, le N°1 a du plier bagages rapidement, tandis que le N°12 cassait une de ces motos dans la partie basse du circuit, le pilote (P. SIREYJOL) étant rentré à pied en coupant le parcours, sans autorisation du directeur course, il écopa d'une pénalité de 5 tours. Ceci eut pour effet de réduire tous ces espoirs à néant. Patrick SIREYJOL et son coéquipiers étant là uniquement pour le fun, ils continuèrent de rouler sans autre remord. Ils terminent d'ailleurs à la 24e place (à 7 tours du vainqueur).

En tête l'équipage 52 a alors pris la première place, creusant un bel écart au fil des tours. Son poursuivant immédiat, l'équipe N°53 (REY et PEZET du Languedoc) n'a jamais été en mesure de combler l'écart. Ces deux équipages ont d'ailleurs été les seul à couvrir 27 tours du circuit concocté.

Toute la portion de départ et d'arrivée était très "visuelle" et a permis au public (environ 1000 à 1500 personnes), de suivre les débats sans trop se déplacer.

Dans la série ; "Faire ou ne pas faire", voici le cas "ne pas faire". Regarder le public au lieu de se concentrer sur le parcours. Cela s'est passé sur le chemin qui remontait du plan d'eau. Arrive un pilote promotion (le N°32, il se reconnaitra), j'étais en train de prendre quelques photos. A cet endroit là, quelques jolis cailloux au milieu du chemin. Le pilote me jette un coup d'oeil, l'avant tape alors sur un de ces fameux cailloux, et voilà l'ensemble qui réalise une jolie pirouette et se retrouve un peu plus d'un mettre en contrebas. Rassurez-vous je ne l'ai pas laissé moisir là. Deux minutes plus tard, il repartait, mais bon !!!

Voici donc le classement final de la coupe de France : A noter ; 90% des équipages ont réalisé leur meilleur chrono dans les 3 premiers tours de la course. Le Vainqueur, visiblement parti doucement, a attendu le 8e tour pour réaliser son meilleur temps (10'39"07). Le meilleur temps général est à mettre à l'actif de l'équipage N°1 en 10'25"98. Que de regrets.


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