GLC 1999
Vous n'étiez pas à la GLC le 27 février, qu'à celà ne tienne j'y
étais pour vous (et pour moi aussi bien sûr). Que s'y est-il passé ???
Plantons le décors, un mois durant auparavant il a plu, plu et encore plu. Plus un peu de
neige. Bref le terrain se préparait de lui même pour piéger un maximum de pilotes.
Le jeudi avant l'épreuve, accalmie, des nuages mais pas de pluie.
Le vendredi, jours des contrôles divers et variés. Le soleil est timide mais présent de temps
à autre. L'organisateur ne semble pas inquiet mais s'interroge quelque peu sur cette avalanche
de désistements à laquelle il est confronté
SAMEDI - le jour du grand jour, un remake français du "Jour le plus long".
La météo a décidé de jouer dans le camp des participants et se montre clémente.
Sur les 220 pilotes engagés officiellement, seulement 160 ont fait le déplacement. Dommage,
pour tous ceux qui se sont vu refuser leur inscription. Quoiqu'il en soit la boucle du matin
est égale à elle même, c'est à dire ultra sélective. Voir passer les inters dans
les spéciales est un régal, plus encore en liaison. Mais c'est avec les pilotes nationaux que
le spectacle atteint son apogée (du moins à mon goût). C'est avec ces "nationaux" que l'on
comprend déja la signification même du mot 'galère'. En gros, voir les inters c'est admirer
la beauté du geste (tout semble si facile), observer les nationaux c'est souffrir avec eux,
au cours d'un combat parfois désespéré. Sur cette fameuse matinée seulement 115 pilotes
rallieront plus ou moins à l'heure Peyrat le Château.
La direction de course ayant déclassé une dizaine de concurrents qui ont "coupé" en spéciale,
pratiquement tous ceux qui ont terminé le matin se retrouvent qualifiés pour l'après midi.
Si certains pilotes ont "assurés" comme David FRETIGNE (cause grippe), d'autres tenaient à
prendre le leadership. A ce petit jeu c'est Eric BERNARD qui emporte le pompon.
Nous avons même pu admirer un 50cc terminer la boucle matinale, certes très attardé mais il
est passé partout.
Pour une fois Laurent CHARBONNEL, Cyril ESQUIROL et Christian BOULET avait délaissé leur
"poum poum" respectifs pour s'aligner sur des petits 2T plus légers et moins exigeants.
15h00 - Départ de la grande explication.
La météo joue encore la clémence. Comme d'habitude départ toutes les 5 secondes. Les chefs
de file du matin s'avèrent rapidement être ceux de l'après midi. Du côté de la tête de course
chacun semble vouloir jouer sur le registre de la longévité, mais derrière l'hécatombe commence.
Peu après le ravitaillement 2, soit au tiers de la course, le bourbier de Qenouille sera
visité par une trentaine de participants. A ce moment de la course Cyril ESQUIROL est déja
en tête avec 4'30"" d'avance sur son plus proche suivant ; Gilles ALGAY. Les hommes de têtes
ont alors 10' minutes d'avance sur l'horaire théorique. Le 30e est quant à lui près de 2 heures
de Cyril.
Le leader ne changera plus jusqu'à la fin de ce calvaire. Par contre derrière on se bat
copieusement pour monter sur le podium. Le derniers se battent tout simplement pour terminer.
C'est un véritable gouffre qu'il y a entre les niveaux des pilotes de pointe et les galériens
condamnés à l'arrière garde. La tête de course est si rapide ; elle a 30 minutes d'avance sur
l'horaire théorique au 2/3 de l'épreuve, qu'elle signe par la même son arrêt de mort. L'organisateur,
qui a tout prévu, décide d'ajouter une petit boucle d'1 heure au circuit initialement prévu.
Deux "exterminateurs" font les frais de ce combat au sommet de la pyramide ; Serge NUQUES qui
"rince" définitivement son moteur à quelques encablures de l'arrivée et Eric BERNARD qui jette
l'éponge après une série de chutes et préfère ne pas hypothéquer la prochain saison de
championnat de France.
A l'avant garde le combat est rude pour les 2e et 3e places. A l'arrière garde c'est la lutte
contre la mise hors course. Dans ce dernier registre Michel GAU et Cyril DESPRES ont choisi
la voie de l'alliance et termineront d'ailleurs dans la même seconde. David FRETIGNE quant à
lui lutte contre le temps, la maladie et quelques égarrements. Il sera d'ailleurs le dernier
classé à plus de 2h de Cyril.
En fin de parcours la météo change de camp et la pluie, au début fine (genre climat breton),
puis plus dense fait son apparition. C'est le leitmotiv de cette épreuve ; seuls les
meilleurs doivent avoir le droit de fouler la montée du corbeau mort. A ce jeu là ils ne
sont que 10 à triompher, les voici :
- 1e : Cyril ESQUIROL (arrivée à 21h 41')
- 2e : David CASTERA (à 11'28" du 1er)
- 3e : Laurent CHARBONNEL (à 33' 39" du 1er)
- 4e : Gilles ALGAY (à 37'44" du 1er)
- 5e : Christian BOULET (à 45'19" du 1er)
- 6e : Frédéric CROSSET (à 1h 19'53" du 1er)
- 7e : Marc-Olivier JORIOT (à 1h 22'22" du 1er)
- 8e : Michel GAU (à 1h56'11" du 1er)
- 9e : Cyril DESPRES (à 1h56'11" du 1er)
- 10e : David FRETIGNE (Rà 2h16'23" du 1er)
C'est un bon cru, c'est un grand cru. Mais quand donc les "grands" INTERS européens se
décideront-ils à venir régler leur compte à Peyrat ? Le seul ayant fait le déplacement, à
savoir le tchèque Martin KREMEL, a sombré très tôt dans la boucle de l'après midi.
Voilà, la boucle est bouclée et Cyril vient d'ajouter pour la 4e fois son nom au palmarès
de l'épreuve. Rendez-vous en février 2000 pour un nouveau combat de titans.
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